Presse





"Les Affiches" Septembre 2012














"Le Progrès Rhone-Alpes"
Juillet 2012






"Les AFFICHES de Grenoble et du Dauphiné"
   9 décembre 2011


"Poèmes et légendes

La pianiste maltaise Danièla Mizzi, professeur au conservatoire de Grenoble, a su en quelques mois imposer une présence artistique devenue incontournable. Le duo formé avec le jeune violoniste grenoblois Emmanuel Bernard, en pleine maîtrise de son instrument, s'est plu lors de ce concert à explorer les contours poétiques d'un programme original aux styles les plus variés.

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Le public captif n'a probablement pas été attiré par l'affiche à l'humour vulgaire et peu lisible annonçant le concert, mais plutôt, comme dans certaines grandes formations, par... cooptation.

C'est en effet à des connaisseurs que s'adresse la Sonate pour violon et piano de POULENC, véritable "salade franco-russe à la mémoire d'un poète espagnol" (R. MACHART) écrite en temps de guerre. Le feu de l'Allegro fait place à la douloureuse légèreté de l'Intermezzo que souligne un piano à l'indépendance rêveuse. Les échanges complices des deux artistes, signe d'une rare symbiose, dramatisent un Presto tragique dont l'ambiguïté se prête à des explorations sonores originales. Le lyrisme fantasque de cette partition restera comme le fil conducteur de ce concert qui chante la beauté fantaisiste de poésies légendaires.

Avec le Poème op. 25 d'Ernest CHAUSSON, on touche à une oeuvre souvent mal interprétée par excès de romantisme ou de poésie mal scandée. Ce soir le ravissement est au programme de cette longue mélopée violonistique aux échappées lyriques d'une séduisante virtuosité. Multipliant les changements d'affect, les deux artistes récitent ce poème sans lenteur, sur un tempo ternaire souple plein d'élans chaleureux, montrant à chaque accord une rigoureuse unité. CHAUSSON, petit romantique? Ce soir, grand musicien!

Et la magnifique série de trilles des douze dernières mesures de cet ouvrage prépare idéalement à l'écoute de la pièce suivante, la célèbre sonate baroque de TARTINI surnommée Le Trille du Diable. Jouée avec un phrasé et une approche stylistique "historiquement informés" mais sur instruments modernes, cette sonate sonne comme un objet délicieusement désuet dont le large vibrato du mouvement lent ne semble que mieux vouloir mettre en relief les quatre fameux trilles.

Étrange Fantaisie que celle en do majeur de SCHUBERT: la virtuosité de ses variations, ses mouvements de danse entraînants ne cachent pas une secrète nostalgie qui se glisse dans l'interprétation sensible de ces lieder sans paroles.

Le programme se termine avec la Carmen fantasy op. 25 de SARASATE, véritable feu d'artifice sonore dans lequel tous les effets sont permis: pizzicati à tous les étages, glissandi vertigineux, harmoniques stratosphériques et castagnettes à doigts. Sous l'archet d'Emmanuel BERNARD, la diabolique virtuosité de ces variations laisse encore place à des instants de tendresse ainsi qu'à une constante recherche du beau son.

Les applaudissements du public trouvent dans le 2e mouvement de la Sonate op. 18 de Richard STRAUSS un rappel apaisant. Le buffet style "wine and cheese party" offert à tous après le concert met fin de manière conviviale à une soirée riche de découvertes."

Gilles Mathivet


"Les AFFICHES de Grenoble et du Dauphiné"
   21 octobre 2011

"La Sonate n°1 pour violon et piano de SAINT SAËNS fait place au jeu puissant et investi du violoniste Emmanuel BERNARD, non pas accompagné mais en symbiose avec la pianiste Danièla MIZZI qui partage avec lui les moindres nuances de cette oeuvre d'une expressivité retenue."

Gilles Mathivet